Test Apple iPhone 16e
Résumé
Points forts
Poids plume.
Qualité de fabrication irréprochable.
Bonne autonomie.
Module photo performant.
Points faibles
Mais un seul module photo.
Écran 60 Hz seulement.
Charge peu rapide, et sans MagSafe.
Des fonctions vidéo de l'iPhone 16 absentes (stabilisation, mode cinématique...).
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Comparatif / 308 smartphones ☆ testés
Fiche technique / caractéristiques
Pliant | Non |
Dimensions | 146.7 x 71.5 x 7.8 mm |
Poids | 167 g |
Ecran | OLED / 6.1 " / 2532 x 1170 px / 460 ppp / 60 Hz |
Ecran compatible HDR | Oui |
Protection d'écran | Ceramic Shield |
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À la fois successeur de l'iPhone SE (2022) et petit frère de l'iPhone 16, le dernier-né d'Apple suscite l'interrogation. Onéreux pour un SE, accessible pour un 16, l'iPhone 16e se situe à la croisée des chemins. Reste à savoir s'il est capable de séduire autant qu'il déroute.
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Présentation
Il faisait partie des smartphones les plus attendus du marché en 2025. Et pour cause, il succède à un modèle datant de 2022 et marque un tournant dans le catalogue d’Apple. L’iPhone 16e, mi-successeur de l’iPhone SE (2e génération), mi-complément à la gamme iPhone 16, rompt donc avec ce qui semblait être une habitude du côté de Cupertino. Il ne s’agit plus exactement d’un smartphone abordable, dont le prix tournerait autour de 500 €, mais d’un appareil au positionnement entre milieu et haut de gamme. Comptez en effet un tarif de lancement de 719 € pour sa version 128 Go.
L’iPhone 16e ne ressemble en rien à l’iPhone SE (2022), qui adoptait le boîtier des iPhone 8, bouton Home/Touch ID inclus. Il est plus grand, similaire aux iPhone 14 en matière de format avec son afficheur de 6,1 pouces, et voit plus grand sur le plan logiciel. Effectivement, il est compatible avec Apple Intelligence, les fonctionnalités IA de la Pomme, ce qui le place au même niveau que les terminaux les plus récents de la firme, moyennant quelques compromis techniques dissimulés çà et là.
Les iPhone ne rivalisent généralement pas vraiment avec les smartphones concurrents — c’est-à-dire ceux sous Android —, les clients d’Apple cherchant avant tout à s’inscrire dans son écosystème. Vaut-il la peine de l’acquérir à la place d’un iPhone 15 ou 16 ? Fait-il le poids face à des terminaux tels que le Google Pixel 9 ou, pourquoi pas, le Samsung Galaxy S24, voire le Galaxy S25 ?
Ergonomie et design
À l’efficacité des iPhone 14, 15 et 16 succède celle de l’iPhone 16e. Savant mélange de l’ensemble de ces terminaux, l’appareil a le mérite d’être à peu près compact, même s’il l’est moins qu’un iPhone SE (2022). Ses dimensions sont rigoureusement les mêmes que celles d’un iPhone 14 (146,7 x 71,5 x 7,8 mm), agréables en main, même petite. Le smartphone est en outre léger, voire un peu plus que l’iPhone 14 (172 g) et l’iPhone 16 (170 g), ne pesant “que” 162 g. Pour obtenir ce résultat, Apple a fait appel aux matériaux habituels, à savoir du verre renforcé au dos et de l’aluminium sur les côtés. Le dos comme les tranches sont plats dans le sillage des autres iPhone.
Le modèle 16e joue sur plusieurs tableaux à la fois. Il est proche du 16 avec son bouton Action (mais sans touche Caméra en l’absence de zoom optique) utilisé par défaut pour (dés)activer le mode silencieux. En revanche, son verre n’est pas teinté dans la masse — Apple se contente d’ailleurs de proposer du blanc et du noir, sans fioritures — et son module photo n’est pas entouré d’une plaque vitrée, mais intégré directement à sa coque.
À l’iPhone 14, l’iPhone 16e emprunte l’encoche qui entoure son écran. Et qui dit encoche dit aussi absence de Dynamic Island, une fonction certes sympathique, mais loin d’être indispensable. Cette option avait été inaugurée sur les iPhone 14 Pro et le boîtier de l’iPhone 14 réemployé ici n’en était donc pas doté. Précisons au passage que l’écran du 16e occupe 87,57 % de sa façade, exactement comme celui du 14 “tout court”, ce qui signale des bordures fines, bien plus que celles de l’iPhone SE 2e génération (taux d’occupation de 65,72 %).
Quelques autres éléments sont à noter. D’abord, l’apparition de l’USB-C, désormais obligatoire sur les smartphones au sein de l'UE, qui remplace la prise Lightning de l’iPhone SE (2022). Ce connecteur n’est pas particulièrement synonyme de charge rapide, mais il permettra à l’utilisateur de brancher son appareil à n’importe quel câble.
Le smartphone est évidemment compatible 5G, avec le premier modem conçu par la Pomme d’ailleurs, ainsi que Bluetooth 5.3 (comme les iPhone 16) et wifi 6. Dommage donc que l'iPhone 16e, équipé de la puce A18 des iPhone 16, n’ait pas droit au wifi 7. Ajoutons enfin que le terminal est doté de la reconnaissance faciale sécurisée Face ID, qu’il prend en charge les eSIM et, enfin, jouit d’une certification d’étanchéité IP68. La qualité de finition du smartphone est irréprochable, et hormis la présence d’une encoche pas franchement moderne, il n’y a pas grand-chose à lui reprocher.
Pour aller plus loin :
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Écran
L'écran de l'iPhone 16e est peu ou prou celui de l'iPhone 14. Comprenez que l'on retrouve une dalle Oled à encoche d'une diagonale de 6,1 pouces et à la définition de 2532 x 1170 pixels, soit une résolution de 457 ppp. Les promesses sont identiques en matière de luminosité maximale, mais aussi de taux de rafraîchissement. C'est d'ailleurs l'un des points de crispation principaux : le 16e se contente d'un taux fixe de 60 Hz, ce qui ne surprend guère. Il faut dire que l'iPhone 16, plus onéreux encore, n'a pas davantage le droit au LTPO. Difficile néanmoins de pardonner ce manque de générosité à Apple.
Malgré ce bémol, force est de constater que cet écran est d'excellente qualité. Rappelons qu'Apple ne propose pas de modes d'affichage, à l'instar des fabricants de terminaux Android. Le réglage par défaut se doit donc d'être sans défaut. Et il fait mouche ! Nous avons relevé une luminosité maximale de 808 cd/m², conforme aux promesses d'Apple (800 cd/m²), mais un peu en retrait des terminaux concurrents qui dépassent allègrement 1000 cd/m² pour un prix parfois inférieur… sans compter l'iPhone 16 et ses 1054 cd/m². Cette donnée est à mettre en regard d'une réflectance de 44,15 % (100 % correspondent à la lumière renvoyée par notre miroir de référence), légèrement inférieure à la moyenne des smartphones de notre comparatif. Comprenez qu'en plein soleil, le smartphone ne sera pas le plus lisible du marché. Cet écran est en outre capable de descendre sous le cd/m², ce qui a le mérite de protéger les mirettes sensibles.
La calibration est généralement l'un des points forts des mobiles d'Apple. Et de fait, nous avons noté un delta E moyen de 1,8, presque aucune couleur n'osant dépasser le seul de 3 au-delà duquel l'œil peut percevoir les dérives colorimétriques. La température des couleurs s'établit quant à elle à 6337 K, à peine plus chaude que les 6500 K de référence.
Précisons enfin que nous avons modernisé notre procédure de test d'écrans, ce qui explique sans doute les légères variations entre les mesures réalisées sur l'iPhone 14 et celles menées sur notre iPhone 16e.
Toutes les mesures de luminosité et de colorimétrie mentionnées dans cet article ont été réalisées avec une sonde Calibrite Display Pro HL et le logiciel CalMAN Ultimate.
Performances
La force d'Apple est de maîtriser le couple matériel + logiciel en intégrant ses puces maison aux iPhone. En 2025, la marque va même plus loin en ajoutant le modem C1 à l'A18 qui anime son iPhone 16e. Cette puce est dérivée de l'A18 qui équipe les iPhone 16 et 16 Plus, à un détail près : un cœur GPU a disparu dans la bataille. On retrouve donc au sein du chipset un CPU à six cœurs, dont deux de performance, et un GPU à quatre cœurs, contre cinq pour l'A16 des iPhone 16 et 16 Plus. Quant au NPU voué à être l'un des arguments phares du smartphone, à savoir l'IA, il est pourvu de 16 cœurs, à l'instar des autres A18.
Ce petit manque de cœur est-il synonyme de performances en baisse ? Il faudrait avoir un goût prononcé pour le chipotage pour faire une réelle différence entre les 16 et 16e. La réactivité en multitâche est tout aussi satisfaisante sur le nouveau venu, où les ralentissements sont tout simplement non grata. Idem, ses performances graphiques, comme le soulignent les différents benchmarks auxquels nous l'avons soumis, signalent une prestation presque au niveau des iPhone 16. À titre de comparaison, il se classe entre les iPhone 14 Pro/Pro Max et les iPhone 15 Pro/Pro Max sur ce plan. On a vu pire ! On relève tout de même une petite tendance aux coups de chaud lorsque la puce est très sollicitée, mais dans des proportions raisonnables (pointes à 40 °C).
Photo
Apple est rarement disert lorsqu'il s'agit de détailler les éléments techniques qui composent ses appareils. Nous nous contenterons donc de noter que l'iPhone 16e est doté d'un capteur photo unique de 48 mégapixels (Mpx). Celui-ci n'est pas exactement identique à celui de l'iPhone 16, indique la marque, sans toutefois préciser l'intégralité des caractéristiques de ce capteur spécifiquement développé pour l'iPhone 16e. Quoi qu'il en soit, ce sont les résultats qui comptent et le smartphone a dû se soumettre à l'épreuve de notre scène.
Module principal : 48 Mpx, f/1,6, éq. 26 mm
C'est la principale différence qui oppose l'iPhone 16e au 16 : il ne compte qu'un module photo et fait l'impasse sur l'ultra grand-angle. En revanche, la définition du capteur passant à 48 Mpx, l'utilisateur peut s'offrir des images potentiellement bien plus détaillées, en tout cas bien davantage que celles de l'iPhone SE (2022).
Dans les faits, les images réalisées à l'aide d'un iPhone 16e s'avèrent très proches de celles d'un iPhone 16, du moins en plein jour. On note qu'elles sont capturées par défaut en 24 Mpx, et surtout que le piqué est élevé. Les petits éléments sont finement restitués, les pourtours de l'image bien nets — ce qui n'est pas toujours une évidence, même pour des smartphones premium. Toutefois, on perçoit un peu plus de déformation sur les pourtours de l'image, trahissant peut-être l'emploi d'une optique différente (à l'ouverture maintenue à f/1,6). À noter également un peu plus d'accentuation des contrastes et une colorimétrie un peu moins naturelle qu'avec l'iPhone 16.
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L'iPhone 16e affiche également une prestation diurne très comparable au Pixel 9 de Google. Le piqué est presque identique, même si on note là aussi une colorimétrie assez vive et des contrastes un peu plus marqués.
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En basse lumière, le 16e s'écarte également bien peu des résultats de l'iPhone 16. Les teintes sont légèrement plus ternes qu'avec l'iPhone 16, et l'on perçoit à peu près autant de bruit. Le traitement est un peu moins performant sur les plus petits éléments de détail, mais la différence est mineure.
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C'est face à un Pixel 9 que l'on constate que la prestation de l'iPhone 16e reste perfectible en basse lumière. Les détails les plus fins sont davantage lissés que sur les images de son homologue signé Google, tandis que le bruit est plus présent.
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Comme sur l'iPhone 16, il est possible de “zoomer” dans le capteur pour obtenir des grossissements intéressants, en exploitant l'intégralité des 48 Mpx du capteur. Ceci étant, il n'existe pas sur l'appareil de module téléobjectif à proprement parler. Et en l'absence de double module, l'iPhone 16e ne permet pas de réaliser de vidéos spatiales adaptées au casque Vision Pro.
Module frontal, mode portrait et vidéo
Apple fait simple pour ce qui concerne les selfies. Il propose toujours le même capteur de 12 Mpx assorti d'une optique grand-angle (f/1,9). Quand nous disons “toujours”, nous renvoyons au module frontal des iPhone 14, 15 et 16, mais pas à celui de l'iPhone SE (2022) qui se contentait d'une caméra de 7 Mpx. Le gain en piqué est visible et les résultats sont tout aussi probants que sur les iPhone standards que nous connaissons déjà. L'ensemble des styles de portrait des iPhone 16 n'est pas disponible, mais une large partie l'est : de quoi réaliser des selfies pour le moins plaisants. Précisons que la caméra frontale du 16e n'est pas compatible avec les vidéos QuickTake en Dolby Vision 4K 60 i/s (mais seulement avec les Quick Take standards), ni avec le mode Cinématique.
Côté vidéo (au dos), l'iPhone 16e autorise un enregistrement jusqu'en 4K à 60 i/s en Dolby Vision. Sa prestation est convaincante, d'autant plus que quelques fonctions (audio spatial, zoom audio notamment) sont appréciables. Néanmoins, on ne peut s'empêcher de remarquer ce qu'il lui manque, comparé à l'iPhone 16. Si une stabilisation optique standard (sans déplacement du capteur) est proposée, le mode Action ne l'est pas, le mode Cinématique non plus, pas plus que les vidéos macro ou que l'accéléré en mode Nuit. Faut-il s'arrêter sur ces éléments ? À moins d'avoir de grandes ambitions vidéo, auquel cas il est fort probable que l'on se tourne vers un modèle Pro, l'iPhone 16e suffit à la plupart des enregistrements.
Autonomie
Vous connaissez la discrétion légendaire d'Apple. La capacité exacte de la batterie de son iPhone 16e n'est pas officiellement communiquée, et on se contente donc de savoir qu'elle est au moins aussi importante que celle de l'iPhone 14, soit 3279 mAh. Qu'importe en réalité, puisque seuls les résultats comptent : le smartphone parvient à endurer 25 h 35 min sur notre test Viser simulant des usages mixtes, soit un peu plus de 1 h 30 min de plus que l'iPhone 16. À l'exception des usages sollicitant beaucoup son GPU, et qui ont tendance à drainer sa batterie, le terminal affiche une très bonne endurance.
Côté charge, on note la disparition du standard MagSafe. Le 16e est compatible avec la charge sans-fil Qi, limitée à 7,5 W, et accepte jusqu'à 20 W en filaire - via son port USB-C, qui succède au Lightning de l'iPhone SE (2022). Comptez tout de même 1 h 36 min pour en faire le plein. Au regard des standards de 2025, c'est un peu long.
Nos tests de batterie sont automatisés par viSer, l’application développée par la société SmartViser.
Les résultats obtenus avec viSer sont issus de mesures effectuées en conditions réelles d’utilisation (appels, SMS, vidéos, lancement d’applications, navigation web…).
Durabilité
Notre score de durabilité permet de déterminer l'aspect durable du smartphone autant pour le consommateur que pour l'environnement. Il s'appuie à la fois sur l'indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour…) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l'analyse dans notre article présentant le score de durabilité.
Interface & OS
L'argument massue d'Apple pour achever de convaincre les réticents, c'est bien sûr l'OS. Comme chaque produit à sa sortie, l'iPhone 16e s'offre la dernière mouture d'iOS, estampillée 18.3 à l'heure de ce test. Ce smartphone sera donc mis à jour pendant de longues années, même si Apple communique peu sur le sujet. L'intégration de la puce A18 lui permet avant tout d'accéder à ce dont les iPhone 14 et 15 sont privés : les fonctions Apple Intelligence. Cette IA compatible avec les iPhone 15 Pro, 15 Pro Max et l'ensemble de la série 16 ne laisse pas de côté le cadet de la famille, qui en bénéficiera dès la disponibilité finale (avril 2025) de la mise à jour iOS 18.4. De quoi détourner les hésitants d'un iPhone 14 ou 15 au moment de l'achat.
Points forts
Poids plume.
Qualité de fabrication irréprochable.
Bonne autonomie.
Module photo performant.
Points faibles
Mais un seul module photo.
Écran 60 Hz seulement.
Charge peu rapide, et sans MagSafe.
Des fonctions vidéo de l'iPhone 16 absentes (stabilisation, mode cinématique...).
Conclusion
Note globale
Comment fonctionne la notation ?
L'Apple iPhone 16e est un smartphone qui ne laisse pas indifférent. Trop cher pour ceux qui espéraient un modèle aussi accessible que l'était l'iPhone SE (2022), il constitue cependant une alternative intéressante à l'iPhone 16, du moins pour ceux qui n'exploitent jamais son module ultra grand-angle. Car à ce compromis près, auquel s'ajoutent une luminosité d'écran moindre et l'abandon de la charge MagSafe, ainsi que de rares détails techniques qui ne révolutionnent pas l'expérience, ce modèle constitue non pas le meilleur rapport qualité-prix du moment, statut que ne cherche pas la Pomme, mais le meilleur rapport iOS-prix. L'acquéreur bénéficiera d'une touche de durabilité en plus, Apple ayant soigné la réparabilité de son terminal et l'équipant d'une puce faite pour accueillir son IA dans les meilleures conditions. De quoi ringardiser l'iPhone 15 et faire hésiter avant l'achat d'un iPhone 16.
Sous-Notes
Écran
Ergonomie et design
Photo
Durabilité
Performances
Autonomie
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